MANÈGES PARISIENS AU XIXe SIÈCLE

 

 

            © Alain Fabre

 

Dernière modification: 26/10/13

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Ce travail ne prétend donner qu’une vision partielle des manèges parisiens au XIXe siècle. Il est certain qu’il y en eut d’autres. Il est également clair que ces manèges ne fonctionnèrent pas tous simultanément. Certains eurent la vie longue, d’autres connurent une existence éphémère. Nombreuses furent les faillites, les rivalités, les jalousies... En outre, les constructions étant souvent en bois, les incendies étaient fréquents, ce qui entraînait des reconstructions, des déménagements successifs ou des disparitions pures et simples. Pour la deuxième moitié du XIXe siècle, voir tout spécialement l’étude de Ghislaine Bouchet (1993). La compilation qui suit provient de nombreuses sources éparses citées dans l’annexe bibliographique du dossier dédié à François Baucher. Il est important de noter que ces sources font apparaître un nombre assez important de contradictions, qu’il est parfois difficile, voire impossible, de résoudre. N’ayant malheureusement pas eu le temps de consulter les archives, je livre ces données telles que j’ai pu les recueillir, sous réserve de rectifications et de précisions ultérieures, qui permettront, je l’espère, d’éclairer ces quelques recoins particulièrement obscurs de cette petite Histoire en marge de la grande.

 

 

 

AGUESSAU, 1 rue d’...

VIIIe, entre le Palais de l’Elysée et la Place de la Madeleine,  Manège Leblanc: 1864-1871/1872 (Bouchet 1993: 315). Il s’agit de l’emplacement d’un hôtel construit en 1712 par Boffrand et démoli vers 1928. 

ARCADE, rue de l’

VIIIe: au nord-ouest de l’église de la Madeleine. Inauguré en 1818 par P.A. Aubert [1783-1863, élève de Louis-Charles Pellier], qui le fit construire (en 1828,  il est maître du Manège de la rue de Ponthieu).

BENOUVILLE, 8 rue ...

XVIe, au sud de la Porte Dauphine: Cirque/ Manège Molier entre 1880 et 1932

BOIS-DE-BOULOGNE, 10 rue du...

XVIe, à l’intérieur du triangle Av. de la Grande-Armée-Pte. Maillot-Av. Foch-Place de l’Étoile Manège Tivoli: 1868-1877 (Bouchet 1993)

BONDY, …rue de

Xe, Situé derrière le théâtre de la Porte Saint-Martin, ce petit manège est dirigé vers 1850 par Lalanne, qui s’était fait une solide réputation de voltigueur au cirque.[1]

CADET, 13 rue ...

IXe, Manège Royal, installé en 1823. Y enseigna Louis-Charles Pellier (1822 jusqu’en 1830), D’Aure (vers 1830, avec pour élève [entre autres] Louis de Lancosme-Brèves), puis Tassinari  (supprimé en 1830/ selon Hillairet, brûla en 1845, et fut continuée par Tassinari au passage des Deux-Soeurs)

CAMPAGNE-PREMIÈRE,

29-31 rue…

Manège Henry Jamin fils (vers 1890). Le numéro 29 correspond à l’hôtel Istria, lieu mythique des années 1920. Le numéro 31 a été remplacé par un magnifique bâtiment Art Nouveau, dont la façade est due à Arfvidson. Hillairet (1963) mentionne une école d’équitation au numéro 17 de cette même rue, qui correspond cependant à la deumeure du photographe Eugène Atget entre 1898 et 1927 [voir affiche publicitaire du manège]

CHALGRIN, 3 rue...

XVIe., à l’intérieur du triangle Av. de la Grande-Armée-Pte. Maillot-Av. Foch-Place de l’Étoile Manège Pellier fils (Jules-Théodore) 1893-1903. Avant cette date, Pellier dirigeait le manège de l’avenue de l’Impératrice (Bouchet 1993). Hillairet (1963) situe le manège Pellier au numéro 7 de cette rue, en 1910. Il s’agit d’une erreur, le guide Baedeker de Paris (1912) donnant lui aussi le numéro 3 de la rue Chalgrin comme l’adresse du manège appelé alors Gougaud, du nom de son propriétaire. En 1922, Beudant y avait confié son cheval Mimoun à son ami le capitaine Bernard, qui enseignait l’équitation dans ce manège. Quelques années plus tard, en 1927, Beudant lui enverra sa jument Vallerine (Beudant 2005).

CHAMPS-ELYSÉES, 82 avenue des...

VIIIe Manège Latry 1850-1883. Repris par son neveu Gabriel Paillard de 1883 à 1894.[2]

CHAMPS-ELYSÉES, 116 avenue des...

VIIIe Manège [Eugène] Chaplet, 1855-1857 (Bouchet 1993: 314)

CHAPELLE, 49 rue de la Chapelle

Émile Lalanne (sans doute apparenté aux maîtres de manèges Joseph et Ernest Lalanne) y tenait une école d’équitation vers 1880 [voir affiche publicitaire du manège]

CHAPTAL, 23 rue...

IXe, entre l’église de la Trinité et les places Pigalle et Blanche, Manège Chaptal: 1879-1890: Robert Justin; 1890-1892: Jules-Jean Broche; 1892-1894: Société Bettray et Cie.; 1911-1914: Louis Pierrel (Bouchet 1993: 314)

CHAUSSÉE D’ANTIN

24 rue de la...

1842 : manège Bellanger & Weber (Almanach-Bottin du commerce)

CHAUSSÉE D’ANTIN 49bis rue de la...

 IXe Manège Defitte et Cie. jusqu’en 1854. Le Vicomte d’Aure y professe en 1842 (Almanach-Bottin du commerce). Manège Sainte-Cécile: 1858-1864 (Bouchet 1993: 314)

DEUX-SOEURS, passage des

IXe (ex Impasse des Chiens - nom actuel depuis 1815), entre les métros Cadet et Pelletier: Manège [emplacement: au sud de la rue Lafayette] dirigé (après 1830) par Tassinari , puis François Leblanc (élève de Louis-Charles Pellier; 1834). Le manège brûla en 1850 [Hillairet: le manège existait encore en 1858]. Louis-Charles Pellier (mort en 1846) y enseigna à partir de 1834, ainsi que D’Aure (avant Tassinari) avant de diriger le manège de la rue Duphot.

DUPHOT, 12 rue ...

Ie, entre l’église de la Madeleine et celle de l’Assomption (à l’origine: rues Duphot/ Neuve-Luxembourg [Cambon], avec autre entrée Bd. de la Madeleine). Le Manège Duphot fonctionna jusqu’en 1914 [Hillairet se trompe en disant qu’il fonctionna seulement à partir de 1860!]. D’Aure y enseigna à partir de 1838 mais en démissionne en 1839 [jusqu’en 1840 selon Guillotel]. Directeur en 1842 : Vicomte O’Heggerty (Almanach-Bottin du commerce). En 1846, M. de Fitte,[3] ancien élève de Baucher, dirigeait l’établissement mais le quitta pour le manège de la Chaussée d’Antin. En 1848, le Manège Duphot est  repris par M. de Montigny (écuyer de l’École Militaire. Il doit s’agir du comte Louis-Xavier de Montigny, 1814-1890). Entre 1850 et 1864 dirigé par Louis de Lancosme-Brèves (1809-1873)[4]. Les données fournies par Bouchet (1993: 314) sur les directeurs successifs de ce manège diffèrent quelque peu de l’inventaire précédent: Stephen Drake jusqu’en 1865, Condé: 1865-1866, Dupont: 1866-1873, Chevalier: 1873-1914. A partir de 1875, le manège Duphot, toujours selon Bouchet, reprit comme succursale celui du Panthéon situé rue Lhomond.

[voir photos et affiche publicitaire du manège]

ÉCHIQUIER, 38 rue de l’…

1842 : Manège Louis (Almanach-Bottin du commerce)

ENGHIEN, 42 rue d’ ...

Xe, au nord de la Porte-St.-Denis, Manège Pellier père (Jules-Charles) de 1855 à la fin du Second Empire. Entre la rue des Petites-Écuries et la Porte Saint-Denis. Succédèrent à Pellier Parvais, Caytan et Cie. entre 1878 et 1886. De 1886 à 1902, le manège fut repris par Grouls et Cie. (Manège Grouls).

FAUBOURG-MONTMARTRE, 42 rue du...

IXe, à l’est de l’Hôtel Drouot. Vers 1830, jusqu’en 1855: Manège Tassinari . Déménagea en 1855 au 3, rue Lamartine. Bouchet (1993: 315) mentionne ce manège entre 1855 et 1864 sous le nom de son directeur, Leblanc, lequel continua ses activités de 1864 à 1871/1872 au numéro 1 de la rue d’Aguessau.[5] Selon l’Almanach-Bottin du commerce, Leblanc y était professeur en 1842.

FAUBOURG-St-HONORÉ, 232 rue du...

VIIIe. École de dressage et d’équitation [Louis] Blaisel et [Louis] Picart, 1880-1884. Manège Picart et Cie. 1884-1889. Le manège avait une succursale au 65 de la rue de Courcelles. qui fonctionna jusqu’en 1910 (Bouchet 1993: 314)

FAUBOURG-St-MARTIN, 11 rue du ...

Xe, au nord de la Porte St-Martin. Manège Latry/ Baucher/ Pellier où Baucher et Jules-Charles Pellier [fils de Louis-Charles Pellier] y enseignent à partir de 1834. Agrandissement du Manège Leblanc (grande concurrence avec le Manège Duphot). Louis Rul travaille se perfectionne pendant 4 ans dans ce manège. En 1853, Pellier transféra son manège au 42 de la rue d’Enghien.[6] Le manège disparaîtra en 1902.

FLEURUS, 2 rue de ...

VIe. Manège du Luxembourg (?), incendié en 1868. 1842 : directeur Lecornué (Almanach-Bottin du commerce). Plus tard Henri Choppin, directeur. Bouchet (1993: 315) fournit les noms de deux directeurs, Parvais et Dehys, mais sans mentionner les dates.[7]

FOLIE-MÉRICOURT, 12 rue ...

XIe, nord du Bd. Voltaire et du métro St-Ambroise. Vers 1830 Manège Piton

 

FOSSÉS-DU-TEMPLE, 64 rue des... [actuelle r. Amelot]

Manège Lalanne (Joseph Lalanne, l’aîné): 1853-1864. Lalanne transféra en 1864 son manège au 9 rue de Nemours (V. infra). Maertens et Cie. 1879-1881; Gibert et Cie. 1882-1884; Berkel: 1885 (année de la disparition du manège) (Bouchet 1993: 315)

GRANGE-BATELIÈRE, 2 rue de la ...

IXe, à l’est de l’hôtel Drouot [Guillotel: aujourd’hui rue Drouot, hôtel de la duchesse de Dino sous l’Empire]. Manège Vincent (= Manège des Dames) fonctionne autour de 1842, époque où P.-A. Aubert y enseigna.

IMPÉRATRICE, 24 Av. de l’ [aujourd’hui Av. Foch]

XVIe. Nouveau manège de Pellier fils (Jules-Théodore): 1873-1893. Antérieurement à cette date, Pellier avait dirigé le manège de la rue de Suresne. En 1893, Pellier transféra ses activités rue Chalgrin, entre 1893 et 1903.

LAVANDIÈRES-Ste-OPPORTUNE, 2 rue des...

Ie Manège du Châtelet, 1864-1895: Charrassé, directeur (Bouchet 1993: 314)

MADELEINE, 5 Place de la...

VIIIe, Manège Kuntmann; Manège de Soubise (vers 1830, d’Aure retrouve Le Cerf, Lord Seymour l’achète et le fait achever)

MONTAIGNE, 29 avenue...

VIIIe École de dressage Blaisel, 1859-1872 [continue en 1880 au 232 rue du Faubourg St.-Honoré] (Bouchet 1993: 314)

MONTMARTRE, 113 rue...

IIe, à l’est de la Bourse. Manège Central: Louis-Charles Pellier nommé directeur par Louis-Philippe. [8] Il y resta jusqu’en 1834 (puis è  r. du Fbg.-St.-Martin). A partir de 1835, D’Aure y enseigne. 1836 fondation de la Société d’Encouragement par Lord Seymour et D’Aure. 1842 : directeur Defitte (Almanach-Bottin du commerce)

NEMOURS, 5 rue de...

XIe, entre le Bd. Richard-Lenoir et l’av. Parmentier, derrière le cirque d’Hiver, Manège Lebreton et Sauton, disparu en 1852 (Bouchet 1993: 315). Lebreton continua au quai Valmy (v. infra)

NEMOURS, 9 rue de...

XIe. Manège Lalanne, à partir de 1864 (V. supra Manège Lalanne rue des Fossés-du-Temple)

NEUVE-DES-MARTYRS, 14 rue... [actuelle rue Manuel]

 IXe, Manège Sauton (l’aîné): 1854-1858. Déménagea après cette date aux 27-37 rue de la Tour-d’Auvergne (jusqu’en 1862).

PENTHIÈVRE, 32 (et 29) rue de...

VIIIe , derrière de Ministère de l’Intérieur; François Baucher y aurait enseigné de 1858 à 1860; son fils lui succède au No. 29 de la même rue (Bouchet 1993: 313)

PÉPINIÈRE, 20, rue de la...

VIIIe, entre la gare St-Lazare et la Pl. St-Augustin. L’un des manèges où Baucher enseigna après 1856. Bouchet (1993: 314), sans faire référence à Baucher, dit que ce manège fonctionna de 1865 jusque vers 1865 sous le nom de Manège René (Dauvergne et Cie). Ce manège est déjà cité sous le nom de Manège Dauvergne et Cie.  dans le guide de Joanne (1863), de sorte que la date fournie par Bouchet devrait être reportée quelques années en arrière .

PONTHIEU, 17 rue de...

VIIIe, parallèle aux Champs-Elysées (au nord, entre l’avenue Matignon et la rue de Berri). Manège civil de la rue de Ponthieu où P.A. Aubert (1783-1863) professa entre 1828 et 1830. Peu de temps après y enseignent aussi Pellier et Baucher. Directeur: Latry

Surène, rue de (No. 25) Manège Pellier fils à la fin du Second Empire. À l’ouest de la place de la Madeleine.

PONTHIEU, 31 rue de...

1842 : Manège Latry (Almanach-Bottin du commerce)

POSTES, 51 rue des... [actuelle rue Lhomond]

Ve, entre le lycée Henri-IV et l’Institut Curie,  Manège du Panthéon: 1867-1914. Jusqu’en 1875, ce manège était tenu par un ancien officier de l’École de Saumur, Hippolyte Fradin. Après cette date, il devint, sous la direction d’Henri Chevalier, une succursale du manège Duphot (Bouchet 1993). Le guide Baedeker de Paris (édition de 1912) cite encore à cette adresse le manège Duchon.

RANELAGH, 79 avenue du...

XVIe, à l’est de la Porte de Passy, École d’équitation du Ranelagh. Jusqu’en 1876, cette école était tenue par Jules Lenoble du Teil (1838-1898). Émile Quenelle lui succéda entre 1876 et 1877. L’école ferma ses portes en 1914 (Bouchet 1993). Le guide Baedeker (1912) la mentionne sous le nom de Salomé & Lamy.

SAINT-LAZARE, 95bis rue...

VIIIe/IXe Manège Sainte-Cécile. Ce manège existait déjà en 1842, date à laquelle y enseignait de Fitte, ainsi que Baucher, qui faisait travailler ses chevaux et enseignait sa méthode pendant la saison d’hiver.[9]  Ce manège fut transféré en 1858 au 49 rue de la Chaussée-d’Antin (Bouchet 1993). Il était alors dirigé par Victor Chopet.[10]

SURESNE, 19 rue de...

VIIIe, à l’ouest de la Pl. de la Madeleine, Manège Pellier fils (Jules-Théodore) 1863-1873, qui continua avenue de l’Impératrice (Bouchet 1993). Le manège de la rue de Suresne fermera ses portes en 1914. Selon Hillairet (1963), le manège Pellier correspondrait au numéro 25 de cette rue.

TEMPLE, 78 Boulevard du...

Xe, au sud de la Pl. de la République et au nord du Cirque d’Hiver: Manège Franconi (vers 1830)

TOUR-d’AUVERGNE, 27-37 rue de la...

 Manège Sauton (l’aîné): 1858-1862. Avant cette date, le manège Sauton opérait au 14 de la rue Neuve-des-Martyrs (Bouchet 1993)

TROYON, 7 rue de...

XVIIe  , entre la Place de l’Étoile et la Place des Ternes, Manège [Ernest] Lalanne (né en 1847): 1881-1883. Manège transféré au 12 de la même rue (Bouchet 1993: 315)

TROYON, 12 rue de...

XVIIe  Manège [Ernest] Lalanne: 1883-1914 (Bouchet 1993: 315). Figure toujours dans le guide Baedeker de 1912.

VALMY, …quai

Xe. Manège Lebreton , le long du canal Saint-Martin (cité par Chapus en 1854). Après la disparition du manège de la rue de Nemours, en 1852, (V. supra), Lebreton s’installa quai Valmy.

VARENNES, 38 rue de...

VIIe, entre la rue du Bac et l’Hôtel Matignon: Manège Thirion. En 1842, le Vicomte de Montigny y est professeur (Almanach-Bottin du commerce).Selon Bouchet (1993), ce manège était connu sous le nom de Manège Marquis. Il aurait disparu en 1868. C’est dans cette maison que la comédienne Marie Dorval mourut en 1849.

VARENNES, 90bis rue de...

VIIe. Manège Marquis: 1853-1868.[11] Dernier directeur: De Nabat (Bouchet 1993)

                                                                                         

 

 

 

 

 

AUBERT, P.-A.  (?1783-1863)

- r. de l’Arcade, 1818-

- 17 r. de Ponthieu, 1828-1830

AURE, Comte d’  (1799-1863)

- Passage des Deux-Soeurs, -1830

- 13 r. Cadet, 1830-

- 12 r. Duphot, 1830-1840

- 49bis r. de la Chaussée d’Antin & 95bis r. Saint-Lazare, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

- 113 r. Montmartre, 1835-

BAUCHER, François  (1796-1873)

- 11 r. du Faubourg-Saint-Martin, 1834-

- r. de la Pépinière, 1856

BELLANGER ET WEBER

- 24 r. de la Chaussée d’Antin, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

BLAISEL, Louis

- 29 av. Montaigne, 1859-72

BLAISEL, Louis & PICART, Louis

- 232 rue du Faubourg-St.-Honoré, 1880-84 è Picart et Cie. 1884-89

CENTRAL

- 113 r. Montmartre, dir. Louis-Charles Pellier 1830 (?)-34 (è r. du Faubourg-St.-Martin); professeur: d’Aure 1835-

CHAPLET, Eugène

-116 av. des Champs-Elysées, 1855-1857

CHAPTAL

- 23 r. Chaptal, directeurs: Robert Justin 1879-90 è Jules-Jean Broche 1890-92 è Bettray et Cie. 1892-94 è ? è Louis Pierrel 1911-14

CHATELET

- 2 r. des Lavandières-Ste-Opportune, 1864-95, directeur: Charrassé

CHOPPIN, Henri

- 2 r. de Fleurus, -1868 (incendie)

(v. aussi LECORNUÉ)

CIVIL, Manège ---

17 r. de Ponthieu, professeurs, P.-A. Aubert, 1828-30; François Baucher & Pellier; directeur: Latry è Manège Pellier fils 1869 (?)...

FITTE, de (DEFITTE)

- 113 r. Montmartre, 1842 (Almanach-Bottin du commerce : « écuries pour 40 chevaux »)

- 12 r. Duphot, 1846

- 49bis r. de la Chaussée-d’Antin ...-1854 è Sainte-Cécile 1858-64

FRANCONI

- 78 bd. du Temple, vers 1830

KUNTZMANN (Manège de Soubise)

- 5 Pl. de la Madeleine, 1830, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

LALANNE, Joseph (aîné)

- 64 rue des Fossés-du-Temple, 1853-64

- 9 r. de Nemours, 1864-79 (?) è Maertens et Cie. 1879-81 è Gibert et Cie. 1882-84; Berkel 1885.

LALANNE, Émile

- 49 r. de la Chapelle, 1880

LALANNE, Ernest

- 7 r. de Troyon, 1881-83

- 12 r. Troyon 1883-1914

LANCOSME-BRÈVES, Louis de

- 12 r. Duphot, 1850-1864

LATRY (BAUCHER/ PELLIER)

- 11 r. du Faubourg-Saint-Martin, 1834- professeurs: Jules-Charles Pellier et François Baucher (è 42 r. d’Enghien

- 31 r. de Ponthieu (LATRY), 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

1853-)

- 82 av. des Champs-Elysées, 1850-1883 è son neveu Gabriel Paillard, 1883-1894

LEBLANC, François

- Passage des Deux-Soeurs, 1834

- 42 Rue du Faubourg-Montmartre 1855-64

- 1 rue d’Aguessau 1864-71/72

LEBRETON & SAUTON

- 5 r. de Nemours, -1852

LEBRETON

-... quai Valmy (1852-)

LECORNUÉ

- 2 r. de Fleurus, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

MONTIGNY, Louis-Xavier de (1814-1890)

- 38 r. de Varenne, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

- 12 r. Duphot, 1848-

O’HEGGERTY, Vicomte

- 10 r. Duphot, 1842 (Almanach-Bottin du commerce)

PANTHÈON

- 51 r. des Postes [actuelle r. Lhomont], 1867-75, dir./ prof. Hippolyte Fradin è 1875- dir. Henri Chevalier (succursale du Manège Duphot)

è ...-1914

PELLIER, Louis-Charles  (1767-1846)

- 13 r. Cadet, 1822-30

- 113 r. Montmartre, 1830-

- Passage des Deux-Soeurs, 1834-

PELLIER, Jules-Charles (PELLIER père) (1800?-1874?)

- 11 r. du Faubourg-Saint-Martin, 1834-, 1842 (Almanach-Bottin du commerce : « écuries pour 60 chevaux »)

- 42 r. d’Enghien, 1855-70 (?) è Parvais, Caytan et Cie. 1878-86 è Grouls et Cie. 1886-1902

- 25 (ou 19?) r. de Surène, fin du II Empire, v. Pellier fils 1863-73

PELLIER, Jules-Théodore (PELLIER fils) (1830-1904)

- 17 r. de Ponthieu vers la fin du Second Empire

- 19 (ou 25?) r. de Surène 1863-73 (è ...-1914)

- 24 av. de l’Impératrice 1873-93

- 3 rue Chalgrin, 1893-1903

PENTHIÈVRE

- 32 rue de Penthièvre, 1858-60, François Baucher, professeur

- 29 rue de Penthièvre, 1860- Henri Baucher, professeur

PÉPINIÈRE

- 20 r. de la Pépinière, 1856-, François Baucher, professeur è Manège René/ Dauvergne et Cie. 1865)

PITON

- 12 r. Folie-Méricourt, vers 1830

RANELAGH

- 79 av. du Ranelagh, -1876 dir./ prof. Jules Lenoble du Teil è 1876-77 Émile Quenelle è ... -1914

SAINTE-CÉCILE

- 95bis r. Saint-Lazare, 1854-58 è 49 r. de la Chaussée-d’Antin

SAUTON (l’aîné)

- 14 r. Neuve-des-Martyrs, 1854-58

- 27-37 r. de la Tour-d’Auvergne 1858-62

TASSINARI

- Passage des Deux-Soeurs, 1830. Directeurs: Tassinari è François Leblanc -1850

- 42 r. du Faubourg-Montmartre, 1830-1955

- 3 r. Lamartine, 1855-64, dir. François (?) Leblanc (è 1 r. d’Aguessau)

THIRION  ( = Manège Marquis)

- 38  r. de Varenne, ...-1868

- 90bis r. de Varenne 1853-68

TIVOLI

-10 r. du Bois-de-Boulogne, 1868-77

VINCENT (Manège des Dames)

- 2 r. de la Grange-Batelière, vers 1842

 

 

 



[1] Selon l’Almanach des spectacles de 1837-1838, trois Lalanne participaient à cette époque aux représentations équestres du Cirque Olympique : Lalanne aîné, Émile Lalanne et Paul Lalanne.

[2] Chapus (1854) nous apprend que « Le manège Latry, aux Champs-Elysées, est fort suivi par les femmes distinguées, surtout par les dames anglaises, qui l’ont adopté. Elles y reçoivent d’excellentes leçons de M. Latry, qui est particulièrement écuyer de selle anglaise. Les chevaux de promenade sont très-bons ; les équipements sont tenus avec le soin qu’on trouve dans une écurie de maître. Il règne dans ce manège un excellent ton. M. Latry est bon accompagnateur pour les promenades de dames au dehors ; quoique prudent, il accoutume cependant ses élèves à mener franchement leurs chevaux. Du reste, chez lui il se fait peu de travail des effets d’ensemble, d’équilibre, de science équestre et d’art ».

[3] Edmond Got suivait en 1842 les cours de de Fitte au manège de la rue Sainte-Cécile. C’est par son intermédiaire qu’ il connut Baucher, qui venait y enseigner en hiver (Got 1910).

[4] Au sujet de l’art équestre déployé par Lancosme-Brèves, Chapus (1854) nous apprend que celui-ci « a dans ses écuries de beaux et bons chevaux. John Bull, entre autres, cheval très-difficile, atteste toute son habileté d’écuyer. Il en obtient le travail de haute école dans son développement le plus complet, puis à volonté ce cheval rentre dans ses défenses primitives les plus énergiques. Il exécute non seulement le piaffer sur place, mais le passage en avant et en arrière. Pour obtenir le passage en arrière, il faut, après avoir rassemblé complétement l’animal, laisser primer l’action de la main insensiblement en reculant un peu les jambes en arrière, et porter légèrement le haut du corps également en arrière, de telle sorte que le centre de gravité du cavalier entraîne en arrière par ce déplacement le centre de gravité du cheval, et par conséquent la masse. John Bull, sous la main puissante de son cavalier, passe d’un grand trot ordinaire à un trot en arrière très-développé, et cela par la même méthode dont se sert M. de Lancosme-Brèves pour le passage. Dans ce mouvement on voit l’arrière-main projeter les membres en arrière avec la même force et la même précision que fait un trotteur avec ses épaules. En un mot, l’animal se sert de ses hanches comme le trotteur de ses épaules. Pendant cette allure rétrograde, les rênes sont presques flottantes, car l’opposition de la main est à peine sensible ». 

[5] Apparemment, les propriétaires étaient deux frères Leblanc : « Le manège des frères Leblanc est dans la rue du Faubourg-Montmartre. Son écurie se compose principalement de chevaux allemands en bon état. Les équipages y sont très-propres. Le local a des dimensions qui se prêtent au travail de carrière aussi bien qu’à celui de manège ; c’est le dernier temle ouvert à la grande équitation classique et cadencées. La culotte blanche, les bottes à l’écuyère, la selle française à la housse galonnée, la tenue sévère y sont de rigueur » (Chapus 1854). Dans son guide de Paris, Joanne (1863) mentionne également les frères Leblanc.

[6] « Si quelque chose peut entretenir en l’avivant le goût de l’équitation, ce sont les exercices du manège Pellier. Là, l’élève est conduit et poussé en raison de son aptitude. De la rue du Faubourg-Saint-Martin, son local a été transoprté rue d’Enghien, au coin du faubourg Poissonnière. Cent vingt pieds de long, sur une largeur proportionnelle, constituent un espace propre au développement des grandes allures. Ce manège est la pépinière de bons écuyers. De là sont sortis la célèbre Caroline Loyo et Pauline Cruzent. Non-seulement on y devient cavalier habile, mais on s’y amuse [...] » (Chapus 1854). Le même auteur nous rapporte l’anecdote suivante : « Un soir le général Yussuff  se (sic) réunit dans ce manège à plusieurs de nos plus fameux écuyers, curieux de juger par eux-mêmes du mérite de l’équitation arabe. Cette assemblée toute technique se composait principalement de MM. Laurent Franconi, Pellier, Baucher, Léon Gatayes, Chabot et Horace Vernet. Dès que le général fut arrivé, on donna l’ordre de fermer les grilles d’entrée. Il allait monter un cheval très-difficile, nommé Yacoub, cheval brillant mais bistourné et d’un mauvais moral, comme le sont presque toujours les chevaux de construction vicieuse. C’était un dangereux pas d’armes équestre, merveilleusement propre à mettre en évidence toute l’habileté du cavalier. A la vue du riche harnachement arabe tout chamarré d’or et de velours, Yacoub s’agita, bondit, rua et se cabra. Il était furieux. Le palefrenier chargé de cette besogne faillit être tué par lui. Il fallut bander les yeux du cheval pour parvenir à le seller. Cette opétation faite, Yussuff  enfourcha l’animal avec une dextérité prodigieuse. Tous les yeux étaient fixés attentivement sur lui. Nos maîtres étudiaient avec intérêt ce système d’équitation si renommé et rival du leur. Yussuf avait monté en dehors de tous les principes des écoles allemandes et françaises, mais enfin il avait monté si vite que le cheval n’avait pas eu la possibilité de se défendre. Au moment où il prenait son aplomb sur la selle, ses pieds chaussant entièrement les étriers larges et très-courts, Yussuff, dans une position raccourcie, parut fort disgracieux ; mais presque aussitôt on le vit se lever sur les étriers, développer son galbe, se grandir pour ainsi dire et attaquer le cheval, dont il tenait les rênes flottantes au petit doigt de sa main gauche. Tout à coup il part au galop à fond de train. On eût dit que devant lui se déroulait un horizon sans borne. On frémissait ; arrivé à l’extrémité du manège, il fait une demi-volte sur les hanches, en transmettant au cheval le mouvement qu’il fallait accomplir pour changer de position. Il se livre successivement à tous les exercices de l’équitation classique et savante, mais en procédant par des moyens autres que ceux qui sont enseignés par nos écoles. Ce spectacle électrisa tous les assistants. Ils firent demander des chevaux, qui leur furent amenés, et tous sautèrent dessus en un clin d’oeil. Alors commencèrent des courses, des chasses prodigieuses, inouïes, des luttes, des tournois d’audace équestre. C’étaient les précurseurs de la fantasia par laquelle cette séance devait finir. Yussuff s’élance, à sa suite se précipitent tous les autres. Ils vont ventre à terre. L’Arabe qu’on puorsuit jette son fusil en l’air, lui fait faire un tour sur lui-même, le ressaisit, se retourne et tire en fuyant, puis recommence. Il passe, court, s’esquive au milieu des cavaliers qui le harcellent. Pendant ce temps, Horace Vernet a pris un uniforme de fantassin, et, le mousquet à la main, il fait feu sur les cavaliers. On le charge, il se dérobe, court à droite, court à gauche, infatigable, leste comme le chevreuil, et continue le feu. Les chevaux s’animent à ces détonations répétées, d’épais nuages de poussière et de fumée emplissent le manège [...] »

[7] A l’époque où fut publié le guide de Joanne (1863), MM. Parvais et Dehys sont mentionnés comme directeurs du Manège du Luxembourg.

[8] Le 8 septembre 1830 apparurent des affiches de la Société des Amis du Peuple invitant au combat contre le pouvoir en place. Le manège Pellier , où était domicilié le siège de la Société, était alors un important foyer d’”agitation” républicaine.

[9] C’est en janvier 1842 qu’Edmond Got fut présenté à Baucher par de Fitte afin de servir de « tincturier » au maître qui avait commencé à rédiger sa méthode d’équitation (Got 1910).

[10] Bien que Chapus (1854) ait apprécié les mérites de Victor Chopet (« très-solide cavalier de selle anglaise ») le manège semble avoir été quelque peu exigu: « Les dimensions du local sont peut-être un peu restreintes pour que les chevaux aient le temps, après les passages des coins, de se replacer droit sur la lugne droite ! ».

[11] Selon Chapus (1854), Ernest Marquis était un ancien employé de la maison royale. Son manège, « un peu petit » d’après Chapus, avait été autrefois celui du prince de Conti.