BAUCHER ET CAPITAINE
1. 2. Piaffer (Souvenirs équestres, s.d. [vers1842])
3. Pirouette 4. Trot allongé (Souvenirs équestres, s.d. [vers 1842])
5. ”Pesade” fortement critiquée par James
Fillis, qui note, dans son Journal de
dressage (1903: 303): Q J’ai eu la chance de découvrir un album renfermant tout le travail
accompli par les trois chevaux célèbres de Baucher: Partisan, Capitaine et
Buridan. J’en extrais la gravure où Baucher dit être en ”pesade”. Comment un
écuyer auusi fin a-t-il pu se tromper à se point? Si, par nécessité de produire
de l’effet sur le public ou pour toute autre cause, il a voulu mettre son
cheval debout, il aurait dû dire ”Capitaine en cabrade” et
personne n’aurait eu le droit
de le prendre en défaut. Mais tomber dans une erreur aussi grossière, j’avoue
que cela me surpasse. f
Cependant, le Dictionnaire raisonné d’équitation de Baucher (au
moins dans sa douzième édition de 1864, pp. 550-551)
écrit très clairement que Q PESADE (LA) se dit du cheval qui lève très-haut son avant-main en ne quittant pas
le sol de ses pieds de derrière. De mouvement est une imitation du cabrer, mais
c’est le cavalier qui le provoque […] f, ce
qui prouve que tel était bien l’acception du terme par Baucher, même si elle
s’éloignait considérablement de la définition usuelle. Dans le même
dictionnaire (p. 399), Baucher indique correctement à l’entrée ”CABRER (SE)”
qu’il s’agit d’une défense du cheval.
Baucher a donc voulu faire la distinction entre le ”cabrer” (défense) de la
”pesade” (demandée) de la même manière qu’on peut distinguer par exemple deux
sortes de galop à faux: le galop à faux par erreur (false canter/ falsche Galopp, außen Galopp) et celui qui est voulu
par le cavalier (counter canter/
Kontergalopp). La récupération du terme ”pesade” par Baucher est certes, si
on la compare à la définition classique, erronée, mais inoffensive dans le sens
que Baucher ne pratiquait apparemment pas la pesade dans le sens historique du
terme.